Penser et ressentir la nature: expériences de réconciliation intérieure et progression vers une écologie introspective.

À une période où il est demandé aux scientifiques de s’impliquer davantage dans la société et où les problèmes environnementaux sont on ne peut plus d’actualité, les écologues sont de plus en plus sollicités pour résoudre ou limiter les problèmes de dégradation de la nature. Cependant, malgré des connaissances scientifiques écologiques déjà importantes, la crise écologique s’intensifie. Comment ne pas être interpellé par une telle situation et ne pas vouloir trouver la racine des causes de celle-ci ? En tant qu’écologue, se questionner sur son rôle sociétal devient inévitable. La science en tant que discipline, concept ou connaissances acquises, est impuissante en dehors de l’humain qui est le siège des choix. L’angle de vue adopté dans cet article est d’explorer l’importance de ce qui se passe au sein même de l’humain, siège de potentielles transformations de notre relation à la nature. Réalisons que chacun d’entre nous porte une part de la situation actuelle : « Elle [la notion d’anthropogène] néglige surtout le fait que le monde est toujours la réalité du souffle des vivants[1] », y compris celui de l’humain, de l’écologue et de l’artiste. Aussi l’approche proposée ici est-elle de ramener la question générale « qu’apporte l’art à l’écologie ? » à la question suivante : « qu’apporte l’artiste à l’écologue scientifique ? ». Pour répondre à cette interrogation, les projets associant artistes et scientifiques sont des terrains propices d’observation. L’idée, en tant qu’écologue, est alors de ramener l’attention en soi-même et d’observer ce qui s’y passe. Cette démarche réflexive peut nous amener à détecter des incohérences internes et à davantage être en accord avec qui nous sommes plutôt que suivre des tendances actuelles telles que la priorité au nombre de publications et à la compétition. Ces tendances peuvent mener à la « bad science », où les méthodes de basse qualité et les résultats erronés se multiplient[2] », et/ou à un état de santé mental déficient, caractérisé par une dépression, une anxiété ou un épuisement, renforcés par un environnement incertain[3]. Pour un positionnement clair et autonome de l’écologue dans le contexte sociétal actuel, la compréhension par celui-ci des ressorts de sa propre relation avec la nature apparaît essentielle. Il est proposé dans cet article de partir d’un champ d’investigation individuel et de relater une approche à la fois expérimentale et expérientielle. L’auteure, chercheure en écologie scientifique, part de son vécu lors de collaborations avec deux artistes plasticiennes sur des travaux[4] autour des arbres. Sont examinées, tour à tour, ses expériences lors des projets « Dendromité » mené avec Karine Bonneval et « A l’intérieur de l’arbre » mené avec Iglika Christova. De là, sont données des pistes pour une écologie humaine centrée sur l’individu permettant d’aller examiner en nous-même les origines de notre rapport dévastateur à la nature et d’y trouver possiblement des solutions.  

Respirations entre visible et invisible : Dendromité

  Ouvrir la porte du sensible au sein d’une recherche en écologie Début 2014, l’ouverture de ma porte professionnelle à la plasticienne Karine Bonneval et la diversité des discussions qui s’en sont suivies m’ont donné la possibilité d’élargir mon champ de recherche au-delà de ma spécialité disciplinaire qu’est l’écophysiologie. Nos discussions, je l’ai très vite senti, trouvaient leur place dans mes activités au laboratoire. En naviguant en zones « sensibles », elles m’ont permis, je le réalise maintenant, de franchir en toute légitimité la « muraille » du champ scientifique. Les chambres d’échanges gazeux, utilisées pour mesurer la respiration des troncs, ont immédiatement évoqué chez Karine B. l’intimité avec l’arbre et l’une de ses questions était « comment retrouver de l’empathie avec celui-ci ? ». Empathie, intimité, ces termes signalaient une ouverture de langage au sein de mon univers scientifique, où l’on peut vivre une grande proximité physique avec les arbres lors d’expérimentations, sans pour autant penser ou exprimer, être intime avec lui. Acquiescement immédiat de ma part à la proposition de construire une chambre autour de l’arbre qui permettrait à l’humain de croiser sa respiration avec celui-ci. Cette remise en valeur du ressenti humain allait de pair avec une libération de parole et une perte de complexes. Karine B. et moi avons tout d’abord juxtaposé sous forme visuelle nos deux approches.
Phase initiale du projet « Dendromité ». Les postures respectives de l’artiste et de l’écologue sont représentées respectivement à gauche, par un croquis de Karine Bonneval (plasticienne) où l’humain ressent l’arbre et à droite, par un graphe de Claire Damesin qui schématise les flux de carbone de l’arbre.
Le contraste était frappant et nous menait à une question commune : comment faire interagir, au-delà du vocabulaire, ces deux postures vis-à-vis de l’arbre, celles de la perception sensible et de la représentation intellectualisée ?  

Raisonner sur l’arbre tout en résonant avec lui

  Au fil de nos discussions, j’ai pu constater avec surprise que Karine B. et moi échangions parfois spontanément nos rôles. Karine B. avait des questions, idées et remarques précises concernant les mesures d’accumulation de CO2 dans les chambres de mesures. Et de mon côté, je pouvais suggérer des propositions esthétiques et des angles de vue qui, au regard des scientifiques, sembleraient bien fantaisistes. Cette expérience dynamisante a mis au grand jour le besoin de faire vivre ma facette artistique, bridée dans l’exercice de mon métier. Le cheminement de notre projet nous a conduites au tournage d’un film en forêt[5] sur les échanges de souffle entre l’arbre et l’humain. Une chambre d’intimité, où l’humain et l’arbre croisent leur respiration, a été montée autour d’un grand chêne, et une caméra thermique (FLIR-GF 343) nous permettait de visualiser les flux de CO2 respiratoire.
Phase expérimentale du projet « Dendromité » sur le site de la forêt de Barbeau (près de Fontainebleau, laboratoire ESE). Tournage du film « Dendromité » (Karine Bonneval, images Karine Bonneval et Claire Damesin, production Lightcone, soutien de la Diagonale Paris-Saclay). Une structure géodésique, où l’humain et l’arbre croisent leur souffle, a été installée autour d’un chêne.
Dans cette phase expérimentale de terrain, une dynamique reposant sur des rôles interchangeables et un « vocabulaire hybride [6]» s’est à nouveau mis en place. Je retrouvais sur le terrain des gestes maintes fois répétés lors de mes recherches et je me découvrais en même temps « actrice » avec l’arbre.
Phase expérimentale du projet « Dendromité » en forêt. Tournage du film Dendromité, Karine Bonneval. A gauche, l’écologue pose un mastic utilisé pour assurer l’étanchéité des chambres d’accumulation du CO2 respiré par l’arbre. A droite, elle croise son souffle avec celui de l’arbre (visualisation du CO2 par la caméra thermique FIR-GF-343).
À la fois expérimentatrice scientifique et sensible, j’admettais et conscientisais une intimité par le souffle et le corps à l’endroit même où je ne faisais habituellement que des mesures. « Respirer signifie savourer le monde[7] » commençait à prendre sens. Je pouvais sereinement solliciter ma personnalité artistique au sein de mon monde scientifique et créer une alliance entre mes différentes postures face à la nature.  

Dialogues et questionnements intimes : À l’intérieur de l’arbre

  Le dessin comme un dialogue intime entre facettes artistiques et scientifiques La première étape du projet « À l’intérieur de l’arbre » a été la mise en place d’un dialogue graphique entre la plasticienne Iglika Christova et la scientifique que je suis. Suite à notre discussion initiale de construction du projet autour du microcosme de l’arbre, ce dialogue graphique proposé par Iglika C. a émergé comme une première étape de notre travail. Bien que non programmé dans une linéarité réfléchie, cette étape s’est avérée être un socle indispensable où nos mondes artistique et scientifique pouvaient s’interpénétrer intimement. Cette phase restée discrète, a été pour moi une étape clé où j’ai eu accès à des questionnements inhabituels et ai dû faire face à des blocages intérieurs dont je n’avais pas conscience. Dans ces dialogues graphiques, Iglika C. et moi accolions à une photo de microscopie, issue de recherches menées au laboratoire, deux dessins, l’un né de l’imaginaire et l’autre structuré par les codes scientifiques.
Phase initiale du projet « A l’intérieur  de l’arbre ». Dialogues graphiques entre connaissances scientifiques et imaginaires. En partant d’une photo de microscopie issue de recherches écophysiologiques sur la photosynthèse des tiges (Daniel Berveiller, thèse Paris-Sud, 2008), l’artiste (Iglika Christova) et l’écologue (Claire Damesin) expriment et mélangent graphiquement leur monde imaginaire et scientifique.
Une étape supplémentaire a été que je rajoute des informations de teneur scientifique et/ou issu de mon imaginaire sur le dessin d’Iglika C. C’est à cette étape là que je me suis davantage rencontrée car j’ai vu clairement surgir en moi des réticences à cet effacement momentané des frontières, comme une condamnation de ma facette scientifique à mêler de si près science et imaginaire. En franchissant cet interdit logé dans mon inconscient, et émergeant dans mon conscient de par le fait même d’être mis à pied d’œuvre, j’ai ressenti un soulagement et apaisement. A la frontière entre arts et sciences, l’interpénétration graphique gestualisée et conscientisée signait une étape de réconciliation entre mon cerveau scientifique et mon imaginaire, tous deux sous-tendant des représentations différentes de la nature.  

Une recherche au-delà de l’art et de la science

  Dès la première rencontre avec Iglika C., le projet a pris « corps » dans notre esprit autour de questions communes. Après avoir décliné chacune nos activités et nos centres d’intérêt, respectivement en art et en écologie scientifique, deux questions principales ont émergé comme des questions centrales marquant la possibilité effective d’un projet de recherche commun. Ces questions ont été en fait la colonne vertébrale du projet même si elles ne sont pas apparues explicitement à chaque étape. Toutes deux avions bien sûr des questions disciplinaires précises, relatives au graphisme pour Iglika C. (portant, par exemple, sur le rôle du dessin pour explorer notre relation avec le monde invisible des cellules à l’intérieur de l’arbre [8]) ou à l’écophysiologie me concernant (portant, par exemple, sur le rôle des cellules chlorophylliennes présentes sous l’écorce dans le fonctionnement carboné de l’arbre [9]).Cependant, ce qui a véritablement construit et solidifié le projet ont été des questions plus fondamentales, qui nous offraient un champ de recherche partagé. Nos interrogations étaient d’une part, « quelle est l’essence commune à tout être vivant ? » et d’autre part, « comment l’arbre peut nous révéler à nous-mêmes ? », c’est-à-dire « comment les connaissances scientifiques sur l’arbre peuvent nous aider à percevoir des subtilités sur notre propre complexité? ».
Une des œuvres de la série Biographie (Iglika Christova) du projet « A l’intérieur de l’arbre ». Dans ce dessin effectué à partir d’une image de microscopie au cœur d’une tige d’arbre, l’écologue perçoit l’approche graphique de l’artiste comme un capteur pour ressentir les vibrations pariétales et sonder la profondeur de la matière végétale.
Ces sujets impliquant l’humain et ses mystères dépassaient largement les disciplines artistiques ou écologiques. Pouvoir les considérer dans le cadre de ma profession de chercheur en écologie m’a permis de prendre conscience du besoin que j’avais de m’extraire des cadres limitatifs d’une discipline et d’accepter de m’intéresser à des orientations essentielles à mes yeux.  

Pistes pour une écologie introspective

  L’ensemble des vécus précédemment décrits ont été des étapes de réunification intérieure, considérées par l’auteure comme décisives dans son parcours écologique. Elles ont mené à une remise en libre circulation de l’information entre ses différentes facettes, aboutissant à des réconciliations entre le mental qui raisonne et le corps qui ressent. Elles ont aidé l’auteure à remettre progressivement l’humain au cœur de l’écologie et ainsi à structurer une écologie humaine qui, par ailleurs, a déjà été développée sous différents angles. Par exemple, Michel Lobrot[10] la développe selon des perspectives psychologique et sociologique à l’échelle historique. Michel Lamy[11], examine les environnements de l’humain depuis le ventre de la mère, les vêtements, jusqu’aux villes et campagnes. Dans un autre registre, Yann Thibaud, se focalise sur l’intériorité humaine[12] et des courants mettent en avant une approche spirituelle de l’écologie, en lien[13] ou non[14] avec des structures religieuses. L’écologie humaine présentée ici n’est rattachée à aucun courant religieux. Elle se situe à l’échelle individuelle et focalise sur le temps présent. Elle est structurée à partir de schémas issus de l’écologie scientifique mais s’en différencie par l’extension à d’autres disciplines relevant de l’humain comme la psychologie, l’art, l’anthropologie, la philosophie et les sagesses ancestrales.
L’écologie humaine peut être structurée à partir de l’écologie scientifique dans laquelle on place l’humain comme l’être vivant central à étudier. Pour explorer et comprendre l’humain en interaction avec son environnement, l’écologie devra s’associer à d’autres disciplines relevant des différentes facettes humaines (corporelle, émotionnelle, intellectuelle, spirituelle).
L’écologie peut être définie comme la science qui étudie les interactions entre les êtres vivants (animaux, végétaux, microorganismes) et leur milieu de vie. Nous positionnons ici de façon centrale l’humain comme l’être vivant étudié. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette perspective n’a été que peu considérée en écologie scientifique ou ne l’a été que de manière compartimentée, et souvent à l’échelle populationnelle ou sociétale (ex : anthropologie génétique, psychologie de la conservation, biodémographie humaine, évolution et éthologie humaines). En écologie scientifique, dans la grande majorité des travaux, l’humain est considéré comme le perturbateur, et l’on tente de quantifier, préserver, conserver, restaurer, agencer, gérer, monétariser la nature (ex : écologie de la restauration, ingénierie écologique, écologie urbaine, écologie économique). Dans toutes ces approches, qui chacune a son rôle, ce qui se trame en l’humain n’est pas considéré. Jacques Tassin[15] a explicité tout récemment l’importance de réhabiliter la dimension sensible aux côtés de l’écologie scientifique pour habiter la Terre différemment. Il reste aussi à explorer toute la complexité du « jeu » relationnel que nous avons avec la nature. Nous proposons une vision holistique de la relation humain-nature en considérant les différentes facettes humaines (intellectuelle, psychologique, émotionnelle, corporelle, spirituelle). Otons toute ambiguïté en signalant que cette approche individu-centrée n’invite à une position ni nombriliste ni culpabilisante mais à une observation neutre et honnête. L’échelle de l’individu permet d’accéder à la compétence humaine d’avoir une conscience réflexive. Il y a donc une possibilité d’enquête sur soi, d’introspection et de transformation. La microphénoménologie[16], l’auto-ethnographie[17] peuvent nous permettre d’approfondir notre perception de la nature jusqu’à des niveaux très subtils. En amont de cette exploration minutieuse, nous pouvons d’ores et déjà développer notre attention à nos ressentis et renouer avec notre intériorité. Pour l’écologue, cette posture lui permet d’examiner des questions relatives à l’interaction entre sa démarche scientifique et son ressenti, à la limite entre objectivité et subjectivité, à l’éthique personnelle et à l’impact de son propre rapport à la nature sur son rôle sociétal. Pour ne point rester avec une « science mutilée[18] », il est temps d’associer écologie et conscience et de percevoir le potentiel d’une relation humain-nature humanisée, c’est à dire où l’être humain devenu sage incarne le sens littéral de son nom scientifique « Homo sapiens ». L’écologie introspective peut y participer en offrant la possibilité de prise de conscience personnelle de ce qui se joue en nous et en permettant de poser des questions au-delà des disciplines sur le rôle, par exemple, de nos émotions[19]-[20] sur notre comportement écologique. En conclusion, cet article a illustré, à travers un vécu singulier, comment des collaborations artiste-scientifique peuvent être le creuset de réconciliations intérieures entre nos facettes intellectuelle et sensible. Ces transformations permettent de cheminer vers un état d’être unifié, une ouverture consciente à notre complétude et à la perception simple et directe de notre complexité relationnelle avec la nature. Pour un écologue, elles peuvent se traduire par davantage de justesse d’attitude envers sa propre nature et celle qui l’entoure. Elles sont la pierre angulaire d’une réintégration de l’humain à part entière dans l’analyse de la vie sur Terre, où nature et humanité, nature et culture[21], ne peuvent, à un certain niveau, être séparés. Ces deux mondes sont en constante et étroite interaction et ne font plus qu’un, dans un champ de résonances multiples. «Le vivant est un milieu pour le monde, au même titre que le reste des choses du monde est le milieu de l’individu[22]». Depuis cette perception, les actions et les décisions de l’écologue seront issues d’un état d’être permettant d’allier connaissances scientifiques et conscience élargie de soi et de la nature, pour éventuellement dynamiser et orienter différentes échelles de collectifs. «Si le monde est dans tous ses étants, cela signifie que tout étant est capable de changer radicalement le monde[23]». Dans cette perspective, l’humain, comme révélé à lui-même par son ressenti, pourra en toute cohérence mener une écologie à la fois scientifique (qui utilise les connaissances scientifiques), politique (qui prend place dans l’organisation d’une cité ou société) et quotidienne (qui s’inscrit dans son mode de vie). L’écologie scientifique appliquée, étendue à une écologie humaine, pourra alors se placer, non pas en tant que perpétuel descripteur, indicateur et réparateur de maux environnementaux, mais également en tant que force fondatrice de nouveaux paradigmes pour une harmonie alliant nature et nature humaine.   Publications récentes en écophysiologie: Vincent-Barbaroux C, Berveiller D, Lelarge-Trouverie C, Maia R, Maguas C, Pereira J, Chaves MM, Damesin C (2019) Carbon-use strategies in stem radial growth of two oak species, one Temperate deciduous and one Mediterranean evergreen: what can be inferred from seasonal variations in the δ13C of the current year ring? Tree Physiology 39, 1329–1341 Michelot-Antalik A, Granda E, Fresneau C, Damesin C (2019) Evidence of a seasonal trade-off between growth and starch storage in declining beeches: assessment through stem radial increment, non-structural carbohydrates and intra-ring δ13C. Tree Physiology, doi:10.1093/treephys/tpz008 Publication récente en art et science : Damesin C (2019) Préface du fascicule de l’exposition « Arbres et mythes » de Jaime Olivares, projet art-science dans le cadre des 400 ans du jardin botanique de Strasbourg.             [1] Emanuele Coccia, La vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Paris, Payot et Rivages, Bibliothèque Rivages, 2016. [2] Paul Smaldino, Richard McElreath, The natural selection of bad science. Royal Society Publishing, Open science 3: 160384, 2016. [3] Alison Abbott, Huge survey reveals pressures of scientists live, Nature 577, 460-461, 2020. [4] Soutenus financièrement par la Diagonale Paris-Saclay. [5] site forestier de Barbeau, ICOS (près de Fontainebleau), http://www.barbeau.u-psud.fr [6] Karine Bonneval, Il y a l’air et le sol. Dans Air Frictions. Programme de recherche. Dunkerque-Tourcoing, Ecole supérieure d’art du Nord-Pas-de-Calais, 2019. [7] Emanuele Coccia, La vie des plantes, op.cit., p. 2. [8] Iglika Christova, Dessin élargi et microcosme : une pollinisation réciproque, Thèse, Université Paris 1, en Arts et Sciences de l’art, option Arts plastiques, 2019. [9] Daniel Berveiller, Daniel Kierzkowski, Claire Damesin C, Interspecific variability of stem photosynthesis among tree species,Tree Physiology, 27: 53-61, 2007. [10] Michel Lobrot, L’écologie humaine. Livre III du Psychisme en mouvement, Saint Denis, Publibook Des Ecrivains, 2017. [11] Michel Lamy, Introduction à l’écologie humaine, Paris, Ellipses, Sciences de la vie et de la terre, 2001. [12] Yann Thibaud, L’Écologie intérieure 2 :L’Alchimie émotionnelle ou la transformation de soi, auto-édition 2016. [13] Exemple : François souverain pontife, Laudato si’, sur la sauvegarde de la maison commune, Lettre encyclique, Paris, Salvator, 2015. [14] Exemple : Leslie E. Sponsel, L’écologie spirituelle. Histoire d’une révolution tranquille, Lachapelle-sous-Aubenas, Hozhoni, 2017. [15] Jacques Tassin, Pour une écologie du sensible, Paris, Odile Jacob, 2020. [16] Claire Petitmengin, Anne Remillieux, Camila Valenzuela-Moguillansky, Discovering the structures of lived experience, Towards a micro-phenomenological analysis method. Phenomenology and the Cognitive Sciences, 18, Issue 4, 691-730, 2018. [17] Michelle Flowers, Lisa Lipsett, M.J. Barrett, Animism, Creativity, and a Tree: Shifting into Nature Connection through Attention to Subtle Energies and Contemplative Art Practice, Canadian Journal of Environmental Education, 19, 111-126, 2014. [18] Edgar Morin, Science avec conscience, Paris, Fayard, Points, Sciences, Points, 1990. [19] Christian Flèche, Le monde extérieur n’existe pas ! Pour votre santé, changez de perception, Ville, Le souffle d’or, 2018. [20] François Terrasson, La peur de la nature, Paris, Sang de la terre, 1997. [21] Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, nrf, Bibliothèque des sciences humaines, 2005 [22] Emanuele Coccia, La vie des plantes, op.cit., p. 2. [23] Idem.