« Entre » Léonard de Vinci et Giuseppe Penone : la grâce comme consistance du monde
L’occasion nous a été offerte de travailler sur la pertinence de l’idée de grâce dans l’art contemporain pour le numéro que consacre la revue Demeter à cette notion{{Laurence Gossart « Capelli neri… un soffio. Quand du fluide émane la grâce », Déméter n°9, 2023, L’art du fluide : éthiques et esthétiques contemporaines, sous la direction de Thomas Golsenne et Sarah Troche. Capelli neri… un soffio Quand du fluide émane la grâce – Déméter (peren-revues.fr)}}. L’article qui suit ouvre une nouvelle voie et poursuit ce travail : en quoi la grâce serait-elle une notion pertinente pour penser la « consistance du monde » ? En effet, qu’y a-t-il de plus impalpable, de plus inconsistant que la grâce ? En nous demandant si la consistance du monde ne nous serait pas donnée, nous ouvrons un champ réflexif qui intrigue quant à ce que peut recouvrir cette expression. D’après le Littré, la consistance définit tout d’abord « un état de stabilité, de solidité ». Puis, dans un second temps, « le plus haut point de développement en parlant des êtres vivants, et particulièrement des animaux et de l'homme. Âge, temps de consistance. L'état d'accroissement, de consistance et de diminution{{Littré - consistance - définition, citations, étymologie (littre.org)}} ». Ce que nous pouvons considérer comme étant une forme de stabilité du monde qui nous entoure est aujourd’hui particulièrement sujet à discussion au regard des conditions d’évolution et de dégradation de notre milieu dont témoignent, par exemple, les problématiques écologiques. Néanmoins, le délitement de nos relations avec notre milieu légitime cette mise en question de l’idée de consistance. La pensée que François Jullien développe à partir de l’idée de consistance permet d’enrichir et orienter notre propos. Dans Vivre de paysage, il écrit :
« Si je m’arrête à ce concept de consistance, c’est pour faire apparaitre dans « ce qui tient ensemble » (est « con » – « sistant »), ne se laissant pas rassembler ni réduire sous l’unitaire de l’essence et de l’idée, un mode de compréhension des choses, en retrait de l’ontologie, qui ne s’entend que par corrélation. Ne se laissant pas arrimer dans l’« Être » ou, pour le dire autrement, ne s’arrogeant aucun support métaphysique, cette con-sistance vient de la co-hérence qui fait que l’un tient à l’autre et ne s’en isole pas{{Jullien, François, Vivre de paysage ou L’impensé de la raison, Paris, Gallimard, 2014, p. 72. }} ».
Ne pas isoler les éléments, les tenir ensemble et, pour ce qui nous intéresse, jouer des fluidités que ces tensions et déploiements permettent d’envisager. Alors en quoi la grâce créerait-elle la cohérence inhérente à la consistance telle que François Jullien définit ce concept ? C’est par ce biais que nous abordons ici la proposition initiale « Et si la consistance du monde ne nous était pas donnée ? » Notre propos s’appuiera sur les notions de fluide et de grâce, car si les fluides permettent de penser l’idée de grâce, voire, comme nous le faisons ici, de la penser à la lumière de la physique, c’est parce qu’ils s’écoulent librement, ayant peu d’adhérence avec ce qui les contiennent. Les fluides ont cette dimension changeante, qui échappe tout en étant parfaitement déformables. Sous-ensembles des phases de la matière, ils comprennent les liquides, les gaz et les plasmas. Or, de ces alchimies transformatrices de la matière émane un autre fluide, plus impalpable encore qui enveloppe et contourne toute contrainte, l’assimile. C’est ici que la grâce apparait, quand s’ouvre un monde dans la matière, un monde de et entre les matières. Car, comme la proposition de François Jullien le suggère, ce sont particulièrement deux éléments qui offrent la possibilité que se déploie ce monde « entre » : l’eau et la pierre. Au travers de quelques œuvres et textes de Giuseppe Penone et de Léonard de Vinci nous verrons comment l’idée de grâce permet d’aborder l’idée de consistance du monde.
Échos et grâce : les métamorphoses d’une filiation
La proximité entre les recherches de Léonard de Vinci sur les fluides que mettent en évidence les dessins de chevelures{{Les différentes représentations de chevelures dessinées de Léonard de Vinci ont nourri notre réflexion. Nous pensons tout particulièrement à : La Scapigliata, vers 1492 – 1501, terre d’ombre, ambre jaune et rehauts de blanc sur bois de noyer, 24,7 x 21 cm, Parme, Galleria Nazionale ; Léonard de Vinci, Etudes pour la tête de Léda, vers 1504 – 1510, dessin à l’encre, Windsor Castel, Royal Library.}} et les œuvres dessinées de Penone est tout particulièrement saisissante. C’est une filiation perceptible dans leurs textes qui éclairent leurs pratiques ainsi que dans nombre de thématiques et de réflexions qu’ils partagent. Mais, plus qu’une intuition de chercheure, c’est un dessin en particulier qui confirme cette perception. Vers 1495 Léonard de Vinci dessine Profils d’un vieillard et d’un jeune homme (cliquer pour accéder à l’image Inventario Disegni - Progetto Euploos (uffizi.it)). Ce dessin bien connu montre deux hommes de profil se faisant face et dont les bustes sont reliés pour ne faire qu’un seul corps. Un seul corps mais à différents états de transformation, d’évolution. Michel Jeanneret synthétise ce processus en ces termes : « Le temps érode le squelette comme l’eau sculpte le rocher : la sénescence et la mort sont les phases normales du processus naturel{{Jeanneret, Michel, Perpetuum mobile. Métamorphoses des corps et des œuvres de Vinci à Montaigne, Genève, Droz, 2016, p. 78.}} ». À ce dessin Penone répond par un autre dessin. Il reprend trait pour trait le profil du jeune homme de droite mais le place dans un format horizontal. Le vieillard a disparu et ce qui fait face au jeune homme est une forme de paysage assez sombre. En réalité cette forme ne lui fait pas face mais émane de lui, comme un prolongement de son corps, comme sortant de lui. Une branche au feuillage naissant sort de sa bouche, comme l’expression d’une respiration, comme si elle poussait en lui ou plutôt depuis lui. Corps, végétal, souffle, bronze sont présents dans ce dessin qui est une étude. Studio per soffio di bronzo{{Penone, Giuseppe, Studio per soffio di bronzo, 1977, mine graphite sur papier, 27 x 37 cm.}} tend à montrer des métamorphoses de la matière tout en conservant l’unité d’un monde, ce que Giuseppe Penone confirme en 1999 en écrivant : « La volonté d’un rapport d’égalité entre moi-même et les choses est à l’origine de mon travail. L’homme n’est pas spectateur ou acteur, il est nature{{Penone, Giuseppe, Respirer l’ombre, Paris, Beaux-arts de Paris éditions, traduction Alain Busine, 2021, p. 24.}} ».[caption id="attachment_4746" align="aligncenter" width="300"] Giuseppe Penone, Studio per soffio di bronzo, 1977 graphite sur papier 27 × 37 cm Collection Philadelphia Museum of Art, Philadelphia (USA) photo © Archivio Penone[/caption]Les deux dessins montrent des états de transformation de la matière, ils montrent aussi des lignes flexueuses qui sont vectrices d’ondes et d’énergie, de métamorphoses et de vie. Dans son livre Ninfa fluida, Georges Didi-Huberman revient sur les « accessoires en mouvement », notion élaborée par Aby Warburg. Au travers de la figure de Ninfa il montre comment tout se met en mouvement, se meut à la « bordure des corps ». Fluides ou vents s’engouffrent dans les drapés, cheveux et rubans pour exprimer par ses éléments extérieurs ce qui seraient les causes intérieures. Les deux dessins, celui de Giuseppe Penone et celui de Léonard de Vinci, offre des échos tout particuliers à cette idée car en effet tout y est mouvement et grâce. La grâce nous pourrions la définir comme à la fois don et charme. Elle est étymologiquement la charis grecque – le charme, la bonté et la reconnaissance – et devient une faveur accordée par Dieu. Si elle conserve toujours l’idée du don, au sens contemporain elle se dévêt de sa dimension religieuse – le don divin – pour garder ce quelque chose d’impalpable qui, contrairement à l’idée de beau classique, n’est pas mesurable ou quantifiable par quelques proportions ou règles. La grâce semble transcender toute forme en l’animant d’un souffle dont on ne connaît l’origine et donner vie aux éléments qu’elle traverse. La grâce, c’est dans la nature que Léonard de Vinci va la puiser. Il en traque par son observation minutieuse les secrets et, dans l’ensemble de ses secrets, il y a la beauté et la grâce. Tout concourt pour Léonard de Vinci à comprendre et vivre la peinture comme un art divin, qui incarne un don de dieu. Si la grâce est par certains aspects l’expression d’une élégance fluide et légère, elle est aussi l’émanation de la charis. Ce ne sont plus, avec Léonard, les récits ovidiens de métamorphoses qui œuvrent mais des processus de morphogénèse comme le rappelle Georges Didi-Huberman, mais l’observation de transformations concrètes où la métaphore littéraire antiquisante s’estompe au profit de l’attention aux phénomènes du monde. Plus qu’Ovide, c’est le Traité de la nature (De rerum natura) qui œuvre dans la pratique de Léonard{{Didi-Huberman, Georges, Ninfa fluida, Essai sur le drapé désir, Paris, Gallimard, 2015, pp. 114-123.}}. Dans les pages qu’il consacre à Léonard de Vinci dans Ninfa fluida, Georges Didi-Huberman écrit : « Léonard de Vinci allait aussi loin que possible sur la voie de la métamorphose comme de la morphogénèse. Son étude de la coiffure féminine renvoie au travail sur la représentation de Léda, dont toute la mise en figure associera finalement les turbulences de la chevelure, la ligne serpentine du corps féminin, le spasme du cygne fécondateur, l’ondoiement généralisé des végétaux tout autour, et, enfin, le grouillement animal des bébés à peine sortis de leurs coquilles{{Ibidem, p.119.}} ». On retrouve clairement le mouvement, le fluide, la semence, la graine. Georges Didi-Huberman écrit que la pensée de Léonard de Vinci pourrait être comprise « comme une considération “fractale” sur le monde, ce qui signifie que ses “études de détails” sont, en réalité, des études sur la texture mouvante, toujours fluide, des choses, ce qui est fort différent. » Pas de simples détails mais l’analyse d’un processus de la nature qu’il observe partout. Il poursuit en expliquant que ces dessins sont en réalité « des études sur la texture mouvante, toujours fluide, des choses […]. » Texture du monde toujours mouvante et fluide que Léonard traque de son dessin dans les moindres flottements et flux des éléments et du vivant. Ainsi, c’est tout ensemble son approche analytique et sensible qu’il fait affleurer : « Chez Léonard, les “détails” apparaissent comme ils le feraient aux yeux d’un morphologiste de la matière qui serait aussi un poète laissant aller ses fantasmes quant au genitalis spiritus mondi{{Ibidem, p. 122.}}[…] ». Félix Ravaisson, à l’occasion de l’article qu’il consacre à l’enseignement du dessin, revenait sur l’idée de grâce en précisant que : « […] si l’on peut considérer les formes, ainsi qu’on le fait souvent en géométrie, comme des vestiges durables des mouvements, et pour ainsi dire comme des mouvements immobilisés, on peut dire pareillement, ce semble, que la beauté est comme de la grâce devenue, de mobile, fixe […]. Aussi trouvera-t-on, si l’on cherche les grandes lignes qui font la beauté des formes, que ce sont les mêmes qui font la grâce des mouvements{{« L’enseignement du dessin d’après M. F. Ravaisson », Ravaisson, Félix, dans Dictionnaire pédagogique et d’instruction primaire, dir. Buisson, Ferdinand, tome 1, 1887, p. 671-684. Citations p. 680. }} ». La forme serait du mouvement enregistré et la beauté de la grâce fixée. Qu’y a-t-il donc de plus impalpable, de plus mouvant et insaisissable que la beauté ? Nous voyons ici la pensée sinuer, se faire serpentine, se propager d’un auteur à l’autre, dans le temps et les espaces. Comment manifester les transformations du monde, ces transformations si difficilement saisissables ? Comment une ligne serpentine en vient-elle à matérialiser le mouvant et la matière ? Comment incarne-t-elle à la fois un pur tracé, une abstraction, un mouvement, des flux, des fluides ? Comment en somme cette ligne capte l’intensité de l’impalpable, de ce qui glisse sous les doigts et se laisse peu saisir pour s’inscrire dans la matière et devenir image ? Quelques exemples permettent d’éclairer cette proposition. Capelli neri… un soffio{{Capelli neri… un soffio, ensemble de treize dessins indissociables, mine graphite sur papier, 21 x 29,7 cm, 1974. Donation Penone au Cabinet des arts graphiques 2020. }} est un ensemble de treize dessins de format 21x29,7 cm exécutés à la mine graphite et frottage, numérotés de 1 à 13. Une inscription en italien chaque fois différente{{« Des Cheveux noirs… un souffle, Idées éparses, Pensées, Souvenirs dans le vent, Caresses dans l’air, Au-dessus du regard, L’Espace incurvé, Vers le sublime, Flux des terres, Blé ondoyant, Bruissement des tiges, Des cheveux du sol, Des Cheveux noirs… un souffle » (Version originale italienne présente sur les dessins : Capelli neri… un soffio, Idee disperse, Pensieri, Ricordi nel vento, Carezze nell’aria, Sopra lo sguardo, Lo spazio ricurvo, Verso il sublime, Flusso di terre, Grano ondeggiante, Stormire di steli, Capelli del suolo, Capelli neri… un soffio.) }} y apparaît. Prenant naissance au bas de la page prise à l’horizontale, les dessins fixent un instant simulant le vent : un mouvement, un souffle, une gerbe, une mèche de cheveux. Bien que tous réalisés de la même façon, les dessins se chargent d’un sens, ou plutôt acquièrent un éclairage différent, grâce à cette ligne de texte, petite phrase nominale que l’on pourrait lire comme l’un des vers d’une poésie. Car l’ensemble, rappelons-le, est indissociable et doit être compris comme un cycle qui débute par Capelli neri… un soffio – 1 et se clôt par Capelli neri… un soffio – 13. Des cheveux noirs… un souffle apparaît comme un programme que les points de suspension du titre suggèrent. Dans cet espace qui sépare les deux dessins, comme dans l’espace présent au sein même du titre, s’étendent onze autres dessins et sous-titres qui développent le dispositif mis en œuvre par Giuseppe Penone. La présentation choisie par le Centre Pompidou{{En 2020 l’artiste fait un don de 328 dessins de 1967 à 2019 qui sont l’objet de l’exposition « Giuseppe Penone. Dessins », MNAM, 19 octobre 2022 - 6 mars 2023, commissariat de Laetitia Pesenti et Jonas Storsve. L’ensemble des dessins est consultable sur le site du Centre Pompidou : Capelli neri... un soffio (Des cheveux noirs... un souffle) - Centre Pompidou ; Capelli neri... un soffio (Des cheveux noirs... un souffle) - Centre Pompidou}} à l’occasion de l’exposition de la donation de dessins faite par l’artiste joue sur cet étirement dans l’espace, comme une ligne d’horizon posée à hauteur de regard. La lecture de l’ensemble est donc orientée de gauche à droite. Pourtant, au sein même de cette bande constituée par les dessins encadrés, c’est une longue ondulation, une ligne serpentine suggérée qui suit le mouvement interne de chaque dessin.
[caption id="attachment_4747" align="aligncenter" width="300"] Giuseppe Penone, Capelli neri... un soffio, 1974 frottage à la graphite et crayon sur papier éléments 21 × 29,7 cm Collection Centre Pompidou - Musée National d’Art Moderne, Paris (FR) photo © Archivio Penone[/caption]Les variations subtiles alimentent leur lecture. Ricordi nel vento, par exemple, est occupé au quatre cinquième par le frottage de la mine graphite et laisse dans la partie supérieure une bande de quelques centimètres où est inscrit le titre en italien à la main. Le frottage est intense, les traces horizontales sont constituées de gestes épais superposés et juxtaposés les uns aux autres. Parfois les lignes serpentines apparaissent lorsque la mine rencontre la fine épaisseur de la mèche de cheveux qui se trouve sous la feuille, parfois c’est dans la reprise dessinée que l’artiste fait après-coup. Tout d’abord il y a un jeu avec la technique de l’empreinte que Giuseppe Penone s’est appropriée, puis il y a ce dont il fait l’empreinte, or, c’est certainement dans cette articulation que semble se placer l’un des aspects d’une nouvelle émanation de la grâce. Entre frottage, empreinte et graphie, les gestes de Giuseppe Penone semblent dissimuler dans leur fluence, à la croisée de la nonchalance iconoclaste et de la poésie du hasard de pures émanations de grâce. Cette liaison sensible, cette unité entre texte et images qui se répondent, s’interrogent, se démontrent, nous la retrouvons aussi chez Léonard de Vinci, dans cette même élégance presque absconse où l’écriture fait dessin, essaimant dans son sillage sens et reflux. Penone attrape d’un cheveu une lettre, n’en fait qu’une ligne, l’abandonne plus loin, d’un souffle, dans un hors champ. Puis il saisit une autre mèche qui, serpentine, dessine courbes contre d’autres courbes dans le vide d’une brume que venait à peine d’épandre le graphite de la mine. Elle y devient flux et s’écrit dans un unique délié. Le cheveu abstrait, impalpable fil d’un écheveau de vents, les dessins effrangés des émanations graphiques, saisissent les strates d’instants qu’arrangent en treize bouquets les gestes traversés de présences énigmatiques. Dans le Traité de la peinture de Léonard de Vinci nous trouvons en effet des réflexions sur la comparaison entre eau et cheveux qui mettent en leur centre la similarité des mouvements à l’instar des propositions penoniennes. « Observe le mouvement de la surface de l’eau, comme il ressemble à la chevelure, qui a deux mouvements, dont l’un vient du poids des cheveux, l’autre des courbes des boucles. Ainsi l’eau a ses boucles tourbillonnantes, dont une partie suit l’élan du courant principal, et l’autre obéit à un mouvement d’incidence et de réflexion{{de Vinci, Léonard, Traité de la peinture, p. 265.}}. » L’observation de Léonard le conduit à constater une similitude des formes et des comportements entre l’eau et les cheveux. Les carnets de Léonard - Institut de France (cliquer sur le lien pour voir l’image) permettent d’observer quelques réflexions dessinées de Léonard (cliquer sur le lien pour accéder au dessin. Il distingue différents types de mouvements que dessine l’énergie sur la matière - les « boucles tourbillonnantes » et les ondulations – et si l’on relit ces quelques lignes en dehors de tout contexte, elles pourraient sembler tout particulièrement liée à l’œuvre de Giuseppe Penone.