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La dismose cérébrale : l’émersion infinie du corps vivant

La dismose cérébrale : l’émersion infinie du corps vivant


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Table des matières

« J’ai donc ressenti mon corps comme jamais auparavant »

Jorge Semprun

Le cerveau produit-il une langue cryptée dont le neuroscientifique serait le Champollion grâce à la pierre de rosette des cartographies et réseaux localisateurs ? N’est-ce pas plutôt une personnalisation, au nom d’un vitalisme bien dénoncé[1], du cerveau, sorte de confusion entre l’objet décrit par les neurosciences et la matière vivante émergeant des formes cognitives ? Si le cerveau écrivait le texte en le dictant directement à la conscience, ce serait supposer qu’il en serait l’auteur, sinon intentionnel du moins involontaire, et qu’une identité pourrait être établie entre ce que la conscience modélise de son cerveau et ce que le cerveau dicterait à la conscience.

Or la modélisation du cerveau établit une cartographie des réseaux, des corrélations entre zones fonctionnelles en décodant l’émission électrique et chimique. Sentir son cerveau est au moins trois fois impossible. Impossible physiologiquement car c’est par le cerveau lui-même et son réseau que la sensation devient conscience pour moi. Je ne peux me dédoubler car le cerveau est la condition de la conscience tandis que la conscience ne peut ressentir ce qui lui permet d’exister. Impossible qualitativement car ce que nous sentons est le résultat, avec un retard de 450 ms, du travail du cerveau plutôt que le processus comme nous pouvons le ressentir avec le sang à travers l’attention au rythme cardiaque ou à la tension. Impossible techniquement car est la machine qui enregistre l’activité du cerveau et nous le montre sur l’écran sans que nous en ressentions autrement que par une représentation mentale l’activité.

Pourtant avec l’autocérébroscopie Herbert Feigl présente à Carnap en 1958 une machine auto-réflexive en anticipant les machines de cerveau in-vivo. Je vois l’activité de mon cerveau au moment où je suis en train de penser que je le vois. Ce n’est pas une sensation tactile mais le sentiment de participer à l’interaction cerveau-vivant/cerveau-vécu, ce dernier correspondant à l’esprit se représentant la corrélation physio-psycho. Or ce cerveau in vivo est une illusion d’une part technologique car l’image de l’activation est une recomposition numérisée et d’autre part en raison d’un délai toujours de 450 ms entre l’activation et la conscience de celle-ci dans la perception.

Car par cette dismose ontologique, le cerveau est insensible pour la conscience mais l’esprit peut se le représenter. L’imagerie de l’activité in vivo du cerveau fait éprouver l’activation sans les ressentir physiquement. Voir son cerveau s’activer à l’occasion de la réalisation d’une tache semble établir plus qu’une corrélation en décrivant ce qui serait un lien de causalité entre le corps et son cerveau. Le corps est une surface et un résultat dont la conscience ne perçoit le processus vivant qu’en retard sur la vitalité et la mobilité du cerveau. Nous sommes en retard sur le cerveau mais notre conscience du présent ne peut avoir accès à la temporalité de sa condition. La transparence du cerveau in-vivo n’est pas l’immédiateté conscience-cerveau. Lorsque nous touchons quelqu’un nous atteignons des espaces invisibles pour le sujet lui-même qui vont « s’émerser » par résonance ou par activation. Cette temporalité consciente du vécu corporel est en retard, même si elle nous fournir phénoménologiquement une conscience présente, sur le processus vivant des traitements de l’information et des décisions du cerveau volontaire.

Ce retard peut-il être comblé ? Tant que nous n’avons pas de machine à remonter le temps neurophysiologique, le seuil de la conscience reste de 450 ms, le retard est ontologique, le cerveau étant en avance sur ces réponses d’externalisation mondaine même si sans le corps le cerveau ne peut incorporer les informations.

Mon corps inconnu

Jorge Semprun décrit dans son dernier texte comment il était dans l’incapacité d’anticiper l’expérience de la torture tant du point de vue de la conscience que du point de vue de son corps : « car le corps, lui, ne sait pas. Le corps ne peut pas avoir l’expérience anticipée, a priori, de la torture. Même le corps qui a connu la faim, la misère, n’a pas cette expérience, ne peut pas anticiper charnellement cette expérience : la torture est imprévisible, imprédictible, dans ses effets, ses ravages, ses conséquences sur l’identité corporelle[2]. » Ce corps inconnu se révèle dans la douleur de la torture en définissant un nouveau corps inconnu jusque là : « j’avais eu l’impression, rétrospectivement, de n’avoir jamais eu de corps.. j’ai tellement ressenti mon corps qu’il est devenu, en quelque sorte, une entité séparée, peut-être autonome – dangereusement autonome – comme un être autre… J’ai donc ressenti mon corps comme jamais auparavant. Dans la douleur, certes, dans un affolement viscéral difficile à contrôler, dans la bestialité d’un désir de capitulation[3]. »

Le corps vivant est-il dès lors si réductible au corps vécu tel que le langage et les sciences cognitives ont pu espérer en établir le lexique sinon le dictionnaire ? L’apport des sciences cognitives est d’avoir plongé la communication dans la boite noire du cerveau. Le pas supplémentaire, qui est en train de s’accomplir avec les neurosciences in-vivo, est de s’immerger dans le corps vivant pour démontrer les conditions de son émersion cognitive dans la conscience du corps vécu. La cognition a pu fournir une analyse de la perception et des intentions du corps à partir de ses productions tant sémantiques que sémiotiques. Cette cognition du corps vécu est parvenue à réduire l’altérité du corps vivant en découvrant en lui, dès l’activité animale et l’activation des réseaux neuronaux, une pré-intentionnalité et une recalibration de l’information mondaine des corps. Pourtant la cognition consciente décrit le corps vécu par le sujet en fonction de sa capacité à exprimer ses représentations. La communication directe du corps a été le moyen de dépasser le cognitivisme strict pour fonder une naturalisation des faits psychologiques.

Une communication directe

La communication du corps vivant s’effectue directement par une sensibilité qui devient ensuite perceptive. Georges Simondon le précise dans son cours sur la perception en 1964-1965 : « la sensibilité peut-être très fine sans permettre des perceptions d’objet[4] ». Cet insensible immersif se produit dans le corps vivant sans que la perception du corps vécu puisse en ressentir encore l’intensité sensorielle. La communication activée dans le corps vivant doit encore prendre le temps de la connexion nerveuse pour aller de l’afférence sensorielle à la conscience de ce contenu cérébral. Mais le corps vivant résiste à la réduction en des signes cognitifs par son activation de zones cérébrales inconscientes. Ainsi tout organisme écologise sa communication prémotrice en commençant dès sa formation à interagir avec son monde corporel[5]. Ces interactions, sans fournir un contenu de conscience, produisent une activité pré-représentationnelle. L’altérité du corps vivant nous parvient dès son activité antérieure à la conscience du corps vécu : le corps vivant active dans son cerveau des réseaux, aujourd’hui connue et visible par le neuro-imagerie in-vivo, qui anticipe la conscience et organise les conditions de la cognition. Un retard de communication de 450 ms interdit à notre conscience de saisir en direct les informations de son corps vivant. Par son écologisation immédiate le corps vivant informe les systèmes sensori-moteurs avant que le sujet n’ait le sentiment de prendre sa décision cognitive.

Depuis les années 90, avec le développement des mesures vidéo et des mouvements du corps, une phénoménologie neurobiologique de l’action, instaurée par la neuro-phénoménologie de Francisco Varela, est venue démontrer que la perception rétroagissait sur la structure neurocognitive des réseaux cérébraux et que l’action engageait la perception dans les systèmes neuro-moteurs de décision et de délibération. La bio-subjectivité étudie comment le vécu corporel rétroagit sur le corps vivant et comment le corps vivant modifie non seulement son image du corps mais aussi son schéma corporel ; le cerveau vivant est relié à son système sensori-moteur. L’empathie, conçue jusque-là comme un modèle psychique d’intersubjectivité, relève de la liberté mentale du cerveau d’opérer, selon Alain Berthoz, un « changement de point de sentir » en intégrant dans le flux de son vécu l’expérience de l’autre. Ainsi trois mouvements peuvent être décrits.

Dans le premier, l’immersion du corps dans le monde avec sa sensibilité s’effectue en dessous du seuil de conscience, elle vient l’écologiser de manière immédiate sans que nous nous en rendions compte. Mais elle décide sans délai de notre adaptation sensori-motrice. Elle lit le corps d’autrui en comprenant les signes produits spontanément. Selon le deuxième, ces signes sont produits de manière involontaire par l’imsertion immédiate d’un corps rendu à vif par les contacts avec les autres corps ; il réagit sans délai aux émotions en ressentant la présence d’un signe corporel comme le danger, la peur, l’anticipation. Le troisième mouvement enfin énonce qu’en traversant le codage social, l’émersion du corps vif, vivant dans la conscience représentationnelle et cognitive, le transforme en conscience du corps vécu. Cette description psycho-phénoménologique ouvre la communication directe du corps vivant au dialogue avec les autres personnes pour vérifier si la signification intuitive correspond bien à celle d’autrui.

L’émersiologie avant la phénoménologie

L’émersiologie est une science réflexive née de l’émersion des sensibles vivants dans la conscience du corps vécu. L’émersion est le mouvement involontaire dans notre corps des réseaux, humeurs, et images dont notre conscience ne connait que la partie émergée. Le corps vivant produit des sensibles par son écologisation avec le monde et avec les autres. Mais, en raison du temps de transmission nerveuse de 450 ms jusqu’à la conscience du corps vécu, le corps vivant n’est connu qu’en retard. Cette perception phénoménologique qui définit le corps vécu comme une image du corps est qualitativement moins intense que le vif du schéma corporel immergé dans le corps de ces expériences sensibles.

Le sentant de notre corps sensible n’est pas le senti. Par sa sensibilité le corps vivant est sans personne au sens où le sujet n’en contrôle pas l’activité organique ni l’activation cérébrale. C’est la vicariance de son cerveau lors de son écologie imsertive dans ses environnements qui lui fait créer des réseaux et des formes avant la conscience : ainsi, selon Alain Berthoz le « schéma corporel constitué par des réseaux neuronaux simulant des propriétés du corps propre[6] ». Le corps vivant nous immerge dans les conditions de son organisme écologisant ses interactions avec le monde, au point de nous y maintenir en imsertion dans les sensations internes comme la douleur, l’extase, la maladie ou le vieillissement. Notre corps vivant souffre, jouit ou décide avant-même que nous ne le sachions dans notre corps vécu.

Le corps vivant s’immerge dans les espaces, milieux et corps jusqu’à l’imsertion (en s’insérant entièrement dans le cours de l’immersion) sans qu’une personnalité ne dirige consciemment ces mouvements. Il convient d’éviter ici un vitalisme finaliste qui attribuerait une intentionnalité représentationnelle au corps vivant. Une écologie pré-motrice est toutefois sentie immédiatement par le corps dans sa relation au monde. Le corps vivant agit en personne, et non comme une personne, sans intermédiaire moins par une réflexivité consciente mais avec un éveil et une activation.

Une émersion infinie du corps vivant

Laisser passer son corps vivant dans la création d’un langage qui réduirait au maximum cette dismose entre corps vivant et corps vécu. L’émersion est une création infinie qui repose sur l’activation de notre cerveau et l’écologisation de notre corps vivant en dessous de notre seuil de conscience. A travers des exemples littéraires nous montrons comme l’émersion infinie du corps vivant définit une création en mouvement.

« Si je ne parviens pas à écrire ce texte c’est, sans doute, parce que je mélange ma biographie d’écrivain et ma biographie d’homme. Mais comment les séparer ? Comment dire ce qui, jusque dans mes gestes les plus quotidiens, relèverait soit de l’une soit de l’autre ? Si je bois trop ou si je touche ou rêve de toucher un corps, n’est-ce pas avec cela que j’écris ? Ce qui m’affecte dans ma vie privée n’est-il pas – presque aussitôt- déplacé et comme broyé et transformé par le désir d’écrire ? J’écris avec moi[7] ». Mathieu Bénézet ne parvient pas à distinguer dans le texte de son corps ce qui proviendrait du corps vivant de ce qui relèverait de la conscience qu’il en produirait dans le corps vécu. Parvenir à séparer le corps vécu de son corps vivant est la prétention de la conscience de saisir le flux des sensations qui émerge en nous.

Charlotte Delbo montre comment desséchée par la privation d’eau à Auschwitz, « tous mes sens étaient abolis par la soif[8] ». Le gonflement des chairs, les lèvres déchiquetées, la langue dure comme du bois sont autant de douleur du corps vivant qui détourne l’esprit vers la quête de l’eau. « L’odeur des crématoires, nous ne la sentions plus » , « on ne sentait absolument rien[9] » tant par les narines encrassées que par l’habitude. Marguerite Duras décrit le combat dans La Douleur du retour à la vie de Robert L. pour fatiguer la mort d’emporter le corps vivant revenu des camps : « Comment savoir ce que ce ventre contenait encore d’inconnu, de douleur[10] ? » Ne parvenant pas à s’habituer tant à l’image de son corps, certains sortent de la chambre en l’apercevant, qu’à ce qu’il produit après la faim dans ce qui ressort, l’épouvante est caché aux autres et à lui, l’amour corporel consiste à cacher « à ses propres yeux ce qui sort de lui de même que nous lui cachons ses propres jambes, ses pieds, son corps, l’incroyable[11] ».

Quand Robert L. Antelme écrira et publiera son livre sur les camps, Duras écrit un livre « sur ce qu’il croit avoir vécu en Allemagne : l’Espèce humaine[12] ». Pourtant son récit en sortant de Dachau alors pas reconnaissable selon ceux qui sont venus le chercher pour le ramener à Paris, « Robert L n’a accusé personne, aucune race, aucun peuple, il a accusé l’homme. Au sortir de l’horreur, mourant, délirant, Robert L avait encore cette faculté de n’accuser personne[13] ». En 1947 Robert Antelme donne sa propre version : « Mais nous revenions, juste, nous ramenions avec nous notre mémoire, notre expérience toute vivante et nous éprouvions un désir frénétique de la dire telle qu’elle. Et dès les premiers jours cependant, il nous paraissait impossible de combler la distance que nous découvrions entre le langage dont nous disposions et cette expérience que, pour la plupart, nous étions encore en train de poursuivre dans notre corps […]. Cette disproportion entre l’expérience que nous avions vécue et le récit qu’il était possible d’en faire ne fit que se confirmer par la suite[14]. »

Conclusion

L’élaboration de cette discontinuité entre corps vivant et corps vécu, comme l’émersiologie, autour d’un objet aussi mobile que le corps vivant[15], trouve son utilité si les déplacements sont mesurés non seulement conceptuellement, mais pourront être posés en termes de mouvements d’un savoir à un autre ou mouvements à l’intérieur d’un même savoir. La prise de conscience et surtout l’appropriation de ces mobilités corporelles, devraient qualifier ce type de savoir de la discipline frontière.

Le philosophe mobile et mobilisateur va modéliser l’objet en le définissant de manière nouvelle par l’émergence de propriétés inconnues et par la mise en relation de ces propriétés afin de recomposer les concepts. La modélisation est le moyen de constituer la discipline-frontière, de s’y maintenir si le scientifique ne la transforme pas en nouvelle discipline. L’étude de la discipline-frontière nous place ainsi au cœur de la modélisation du scientifique, avant qu’il ne parvienne à la certitude paradigmatique.

Bibliographie

Andrieu Bernard, Dans le corps de ma mère. Méthode émersive, UFR Natal, Bresil, 2015.

Andrieu Bernard, Malade encore vivant, Dijon, éd. du Murmure, 2016.

Andrieu Bernard, Sentir son corps vivant, Paris, Vrin, 2016.

Andrieu Bernard, Apprendre de son corps. Une méthode émersive au Cnac, P.U. Rouen, 2017, trad angl. 2018.

Andrieu Bernard, Le monde corporel, Lausanne, L’âge d’homme, 2011.

Andrieu Bernard, H. Feigl. Du physique au mental, Paris, Vrin, 2005.

Andrieu Bernard, PARRY Jim, PORROVECHIO Alessandro, SIROST Olivier, Body ecology & Emersive leisures, London, Routledge, 2018.

Antelme Robert, L’espèce humaine, Paris, Gallimard, 1977.

Atlan Henri, Le vivant post-génomique ou qu’est-ce que l’auto-organisation, Paris, Odile Jacob, 2011.

Bénézet Mathieu, Ceci est mon corps, Paris, « Textes Flammarion », 1979.

Berthoz Alain, La vicariance, Paris, Odile Jacob, 2013.

Delbo Charlotte, Une connaissance inutile, tome II, Auschwitz et après, Paris, Minuit, 1970.

Duras Marguerite, La douleur, Paris, POL, 1985

Semprun Jorge, Exercice de survie, Paris, Gallimard, 2012.

Simondon Gilbert, Cours sur la perception, Paris, PUF, 2013.

 

[1] Voir sur ce point Henri Atlan, Le vivant post-génomique ou qu’est-ce que l’auto-organisation, Paris, Odile Jacob, 2011.

[2] Jorge Semprun, Exercice de survie, Paris, Gallimard, 2012, p. 34.

[3] Ibid., p. 56.

[4] Gilbert Simondon, Cours sur la perception, Paris, PUF, 2013, p. 109

[5] Sur ce point, voir Bernard Andrieu, Le monde corporel, Lausanne, L’âge d’homme, 2011.

[6] Alain Berthoz, La vicariance, Paris, Odile Jacob, 2013, p. 71.

[7] Mathieu Bénézet, Ceci est mon corps, Paris, « Textes Flammarion », 1979, p. 23.

[8] Charlotte Delbo, Une connaissance inutile, tome II, Auschwitz et après, Paris, Minuit, 1970, p. 42.

[9] Ibid., p. 56.

[10] Marguerite Duras, La douleur, Paris, POL, 1985, p. 70.

[11] Ibid.

[12] Ibid., p. 77.

[13] Ibid., p. 63.

[14] Robert Antelme, L’espèce humaine, Paris, Gallimard, 1977, p. 9.

[15] Nous avons développé cette question dans nos récents ouvrages Dans le corps de ma mère. Méthode émersive, UFR Natal, Brésil, 2015 et De mon vivant. Récit de mon corps chronique, Dijon, Ed. du Murmure, 2016.

Citer cet article

Bernard Andrieu, « La dismose cérébrale : l’émersion infinie du corps vivant », [Plastik] : Créations, cerveaux, infinis #08 [en ligne], mis en ligne le 21 mai 2019, consulté le 21 novembre 2024. URL : https://plastik.univ-paris1.fr/2019/05/21/la-dismose-cerebrale-lemersion-infinie-du-corps-vivant/

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