La création d’inter-cartes : nouvelle méthodologie d’enquête pluridisciplinaire entre médiation, design et sciences sociales
Margot Laudoux
Nr 17 . 24 septembre 2025
Table des matières
- Introduction
- La cartographie sensible participative : une nouvelle forme d’enquête de terrain
- 1. Une volonté de s’éloigner des méthodes classiques d’entretiens
- 2. La cartographie comme dialogue, la carte comme média
- L’inter-carte en tant qu’atelier participatif, créatif et ouvert : un tremplin vers l’inclusion ?
- 1. À la recherche d’une forme de réciprocité et de coopération
- 2. L’atelier comme potentiel « agir-ensemble » sur un territoire
- Renouveler le rôle du designer et sa méthodologie dans un travail de recherche in situ
- 1. L’inter-carte comme méthode pluridisciplinaire voire indisciplinaire
- 2. La construction de savoirs scientifiques in-situ par et avec le designer
Introduction
Cet article prend appui sur une recherche-expérimentation portant sur la cartographie sensible et narrative initiée par un designer comme cadre d’échanges entre personnes en situation d’exil et habitants d’un territoire, en l’occurrence, la commune d’Ambert dans le Puy-de-Dôme et la commune de Marseille dans les Bouches-du-Rhône. La méthode cartographique participative est ici envisagée, en opposition ou en complément des méthodes classiques d’entretiens et des discours politico-médiatiques, comme un outil d’enquête et de représentation, propre à redonner la parole à ceux qui n’en ont plus et susceptible d’instaurer un dialogue entre co-habitants d’un territoire.
L’objectif de cette recherche est d’ouvrir un espace créatif et hospitalier de co-création cartographique, voire de co-production de savoirs et de connaissances destinées à compléter les études sur le phénomène migratoire actuel et le vivre-ensemble, voire même destinées à être médiées au grand public. Nous partons ici du postulat qu’afin de produire de nouveaux savoirs « avec » les acteurs de la migration et de l’accueil et non « sur » eux1, il est nécessaire d’interroger voire de modifier les outils et méthodes d’enquêtes participatives afin que tout un chacun, qu’importe l’âge, le statut, la langue parlée, etc. soit en mesure d’y participer.
Cette recherche exploratoire de terrain questionne aussi bien les liens entre géographie, sciences sociales, art et design que la prise en compte du sensible dans la construction du savoir in situ. Elle questionne également la place et la méthodologie du designer à cheval entre plusieurs disciplines, plusieurs protocoles et plusieurs rôles : il devient aussi bien enquêteur, concepteur d’ateliers, médiateur, initiateur de rencontres que passerelle.
La cartographie sensible participative : une nouvelle forme d’enquête de terrain
1. Une volonté de s’éloigner des méthodes classiques d’entretiens
Cette recherche en design par le design entend proposer une nouvelle représentation des espaces du vivre-ensemble considérés comme un espace issu des liens sociaux qui se font et se défont sur un territoire défini2
par celles et ceux qui le construisent. Finalement, l’objectif est de représenter l’(in)hospitalité d’un territoire par les deux faces de l’accueil : celui qui accueille et celui qui est accueilli en travaillant avec les acteurs d’un territoire3 et non sur eux4. Afin d’inclure tous les co-habitants et en particulier les personnes en situation d’exil il semble légitime de s’éloigner des méthodes classiques employées en anthropologie ou en sociologie à l’instar du recueil de récits de vie. En effet, celle-ci présente plusieurs limites. D’abord ce type d’entretien provoque un lissage des récits induit par la relation enquêté-enquêteur : l’enquêté cherche à correspondre aux attentes de l’enquêteur, lissant son récit et le rendant cohérent5. Le rapport récit-réalité se retrouve ainsi biaisé et le recueil de récits de vie, finalement, n’est utilisé que pour valider ou contredire l’hypothèse sous-jacente du chercheur. En plus des limites inhérentes à cette méthode, il semble légitime de s’éloigner des méthodes administratives et institutionnelles, notamment présentes dans un parcours de demande d’asile où le demandeur doit s’affranchir d’une voire de plusieurs étapes dites de « crédibilité narrative6 » constituées de plusieurs recueil de récits de vie écrits et oraux considérés comme violents et assujettissants par de nombreuses associations et de nombreux chercheurs sensibles aux questions migratoires. S’éloigner de ces méthodes permet également de sortir du contexte de suspicion des « faux réfugiés » qui pousse les agents à chercher des incohérences ou des erreurs dans le discours7. Enfin, dans l’ensemble des démarches effectuées le niveau de scolarité, les particularités culturelles et sociales, la langue maternelle ou d’expression, les traumatismes vécus, le niveau de rédaction voire d’écriture ne sont pas pris en compte8.
Afin d’entraver les questions de réification de l’enquêté dans la méthode du recueil de récit de vie, les sciences sociales adoptent parfois des méthodes inspirées des méthodologies féministes9, de la psychanalyse et de l’art-thérapie en utilisant des supports visuels pour favoriser le dialogue et les interactions entre enquêté et enquêteur. Il s’agit de supports comme la photographie, la vidéographie ou encore la cartographie mentale. Ces supports visuels ont pour objectif de ré-activer le récit en devenant des outils de médiation actifs entre enquêtés et enquêteurs et donc destinés à dépasser ou compléter le recueil de récit. La géographie sociale et culturelle fait également intervenir des médiums artistiques dans l’enquête de terrain afin de mettre en évidence la complémentarité des approches qualitatives et quantitatives mais également afin d’inclure les sujets dans la recherche. Ainsi, la cartographie sensible sous forme d’ateliers participatifs, en tant qu’objet transitionnel, permet de dépasser certaines limites du recueil de récit de vie et de s’éloigner des démarches administratives assujettissante en offrant un nouvel espace-temps créatif, hospitalier et ouvert où le dialogue apparaît à la fois sous forme cartographique et de manière informelle autour d’un partage d’anecdote, d’outil ou même simplement d’une boisson chaude.
[Figure 1]2. La cartographie comme dialogue, la carte comme média
Plus qu’une possibilité de dialogue et de partage, les inter-cartes10 produites par les différents co-habitants deviennent des documentaires cartographiques, narratifs et collectifs où se croisent des expériences de migration, d’enracinement, de vivre-ensemble autour d’un ici et maintenant que représente le territoire, la ville, le quartier11. Ainsi, contrairement aux disciplines faisant appel aux cartes mentales, la méthode de l’inter-cartographie considère que la carte produite est une véritable carte, et pas seulement une métaphore spatiale qui « ressemble à une carte12 ». Les cartes ainsi produites deviennent alors des moyens de représentations capables de rendre compte des mouvements migratoires dans leurs dimensions sensibles, qualitatives voire émotionnelles. En s’opposant aux cartes qui immobilisent et lissent le parcours migratoire en occultant toutes les aspérités spatiales et temporelles (conditions monétaires, changement de politique, contrôles policiers, enfermement, etc13.), ces cartes deviennent des représentations sensibles et personnelles mais également des supports d’échanges, de débats, de questionnements voire de revendications.
[Figure 2]Tout récit biographique devient collectif par sa présentation au public. Il semble alors pertinent de montrer et de partager les cartes produites afin de leur donner une autre dimension et enfin redonner la parole à ceux qui n’en ont plus. Cependant, les cartes sensibles et les cartes participatives, si elles sont encore des objets de recherches scientifiques nouveaux, sont encore plus méconnues du grand public. Alors, comment mettre en scène ces objets mystérieux, aux formes, aux méthodologies, voire aux esthétiques nouvelles ? Plus que les cartes en tant qu’objet, il semble également pertinent de partager voire de divulguer les outils, les méthodes et les processus d’inter-cartographies. Cette sortie d’objets et d’outils en dehors de l’espace-temps de l’atelier permet un glissement du vivre-ensemble et de l’hospitalité qui y est fabriqué dans d’autres sphères, d’autres territoires, d’autres espaces-temps.
L’inter-carte en tant qu’atelier participatif, créatif et ouvert : un tremplin vers l’inclusion ?
1. À la recherche d’une forme de réciprocité et de coopération
Dans cet objectif de participation et de coopération, le designer doit chercher une forme de réciprocité dans sa posture et sa méthodologie afin de renverser la pyramide de pouvoir induite par le cadre d’atelier. D’abord, même si cela s’éloigne de l’objectivité et de la neutralité classique du chercheur en sciences sociales, il s’agit de choisir le terrain de manière à s’installer soi-même comme co-habitant du territoire, légitimant sa présence dans cette recherche cartographique. Ainsi, notre recherche en cours s’appuie sur Ambert et Marseille puisqu’il s’agit de communes avec lesquelles je possède un lien puisque j’y ai vécu, j’y ai travaillé, j’y ai fait des études. En sciences sociales, la posture du chercheur face à son terrain et/ou son sujet et la question de la neutralité ont fait l’objet de nombreux débats. Ainsi, ces dernières années on assiste à un revalorisation de la subjectivité du chercheur et de l’expérience sensible, passée ou présente, du terrain reconsidérant ou repensant les méthodes utilisées en sciences sociales. Ces travaux visent à prendre en compte la place du sujet connaissant afin de transformer son expérience en savoir. Lors de la rencontre avec les futurs cartographes, les futurs enquêtés, je me présente ainsi non seulement comme chercheuse mais également comme habitante du territoire ce qui signifie que les lieux, les espaces, les histoires et les anecdotes qui vont être initiés au cours des rencontres et des ateliers me concernent également.
La réciprocité, dans l’inter-cartographie, passe également par le partage de savoirs et de savoir-faire : chaque participant est invité à partager ses connaissances et techniques manuelles, son savoir lié aux différents lieux, etc. Il s’agit de mettre en avant les compétences de chaque cartographe, en lui permettant de montrer, de partager voire d’enseigner afin d’empêcher de transformer la forme de pouvoir détenue par le chercheur en domination en permettant à chacun, à un moment donné, « d’être en position de commander ou d’obéir » comme le propose Alain Caillé en citant Aristote. Ainsi, même si l’horizontalité absolue des rapports de pouvoir semble impossible, il s’agit de rejoindre un « pouvoir d’agir du collectif » mettant la verticalité au service de l’horizontalité.
2. L’atelier comme potentiel « agir-ensemble » sur un territoire
Ce « pouvoir d’agir du collectif14 » implique que le vivre-ensemble initié en atelier et représenté sur les cartes produites, peut se transformer en « agir-ensemble ». D’abord parce que la rencontre entre les différents co-habitants, les dialogues et les liens qui se créent, participent aux actions menées par des citoyens non-organisés ou des collectifs dès lors qu’ils proposent ou organisent un repas, une sortie culturelle, une aide aux devoirs, etc. Ainsi, ces ateliers, comme l’ensemble de ces actions, permettent de sortir de l’isolement et de la solitude mais également de l’oisiveté et de l’infantilisation induite par leur statut. Plus encore, en devenant acteur de son récit et par là même de son accueil, chaque cartographe, chaque personne exilée, peut se réapproprier son histoire et son parcours15. L’inter-carte, en tant que dispositif de mise en discussion créatif, participatif et inclusif, provoque le dialogue et la rencontre dans l’espace d’atelier mais également en dehors, permettant à chaque participant de s’élever au rang de co-habitant légitime16 et donc d’inscrire chaque participant dans un processus d’inclusion et d’agir-ensemble.
Ces ateliers, par leur nature et leur objectif, peuvent ainsi s’apparenter à des stratégies de contre-pouvoir pour les personnes en situation d’exil, et en particulier celles et ceux qui sont dans une position d’attente de réponse, de statut, de rendez-vous, de documents administratifs, etc. Les personnes en situation d’exil, en particulier les demandeurs d’asile, sont un espace-temps qui relève de l’entre-deux : entre deux moments de leur vie, entre le départ et l’arrivée, entre l’arrivée en France et l’entrée potentielle dans une forme d’acceptation17. Cet entre-deux les placent dans un espace-temps imposé et interstitiel, accentué par l’attente et l’angoisse d’une acceptation ou d’un rejet à la fois administratif et communautaire. Cet atelier, en devenant un espace-temps différentiel provoquant le dialogue, l’hospitalité et la créativité, permet une stratégie de contre-pouvoir ponctuelle et partielle mais permettant de glisser du vivre-ensemble à l’agir-ensemble.
Renouveler le rôle du designer et sa méthodologie dans un travail de recherche in situ
1. L’inter-carte comme méthode pluridisciplinaire voire indisciplinaire
Contrairement à de nombreux projets participatifs contemporains et notamment dans les domaines du design, de l’art mais également de la cartographie, ce projet ne s’inscrit pas dans une dimension virtuelle ou numérique. Au contraire, nous souhaitons revenir vers les outils de base de la cartographie18 c’est-à-dire le papier, les crayons, les normographes, etc. même si réinvités et réinventés par le designer. Ces outils nécessitent alors des protocoles qui s’appuient sur différents champs et domaines à l’instar de l’art participatif, de la contre-cartographie, de l’anthropologie ou encore du design ethnography. Ainsi, on considère l’inter-carte comme une pratique ordinaire, c’est-à-dire ne nécessitant pas de compétences ou d’apprentissage particulier, devenant ainsi accessibles et manipulables par tous. De plus, l’utilisation de médiums simples permet de provoquer la conversation mais aussi la cohésion : travailler ensemble sur une carte, provoquer la coopération entre tous de manière spontanée et informelle, est le propre de ces outils. Plus que de la coopération, les méthodes de l’inter-carte encouragent une véritable co-création : les cartes créées ne sont pas de simples énonciations d’anecdotes, de souvenirs et d’histoires personnelles mais bien une mise en scène de l’ici et maintenant, représentant l’accueil et l’hospitalité dans sa double acceptation. Si le designer devient l’initiateur de l’atelier, le créateur des protocoles, la passerelle entre les outils et les participants, il n’est plus celui qui dessine à dessein : la ou les cartes produites à la fin de l’atelier ne sont pas ses créations, ses objets, elles appartiennent à la communauté, à l’ensemble des cartographes présents. Ces cartes deviennent alors les oeuvres d’un collectif éphémère et singulier19 dont le designer, en tant que participant de l’atelier, peut faire partie. Ainsi le designer reconsidère « l’agir créatif » évoqué par Hans Jonas20 et la créativité de chaque cartographe comme une énergie positive, réelle et apte à produire des données scientifiques et esthétiques.
[Figure 3]2. La construction de savoirs scientifiques in-situ par et avec le designer
La création de ce nouvel espace-temps de médiation implique de renouveler le rôle du designer qui devient concepteur d’ateliers, médiateur, initiateur de rencontres et passerelle, tout cela en étant ouvert au dialogue, à l’inattendu et à la réciprocité. Se faisant, l’inter-carte réinterroge les cadres théoriques et conceptuels des sciences de l’espace, et en particulier la cartographie dite euclidienne. La cartographie alternative, dont l’inter-carte semble faire partie, propose une nouvelle sémiologie graphique participative et sensible, brouillant ainsi les limites de la cartographie en tant que discipline. L’art et la géographie ainsi reliés permettent de produire autrement du savoir géographique en mettant en avant un rapport individuel à l’espace commun où il s’agit de représenter des expériences spatiales à travers les sensations et les émotions décrites cartographiquement. Autrement dit, ces inter-cartes questionnent la place du sensible et sa prise en compte dans la construction d’un savoir, en particulier dans l’étude du phénomène migratoire et de ses mises en œuvres territoriales voire micro-territoriales. Ainsi, à la manière du travail mené par l’AntiAtlas des frontières, ce projet de recherche-expérimentation ne cherche pas à construire une nouvelle doxa mais à proposer la transdisciplinarité voire l’indisciplinarité comme une nouvelle forme de production de savoirs où les points de vues, les expériences individuelles, les connaissances et les réflexions des sciences humaines, des sciences dures, des habitants et des exilés s’entremêlent dans une collaboration et une expérimentation commune.
Aller vers une forme d’indisciplinarité via l’inter-carte, naît de la prise en compte de l’art et du design comme des disciplines scientifiques dans ce projet, alors même que le monde académique ne le fait pas toujours21. De plus, l’intérêt de l’indisciplinarité réside dans les méthodes employées : elles ne relèvent pas de l’indiscipline en tant que telle, mais tentent de s’éloigner des carcans de la discipline, notamment la hiérarchisation et la structuration institutionnelle22. Autrement dit, il s’agit de pas de côtés, d’ouverture, de sérendipité. D’ailleurs, selon Nova, le designer semble « peu enclin à respecter les limites et contraintes disciplinaires23 » puisqu’il assemble, voire même, détourne, des protocoles issus de diverses disciplines. Et comme le souligne Anthony Masure, « l’absence de reconnaissance du design comme discipline universitaire serait alors une chance d’échapper à des méthodologies duplicables24». Cette forme d’indisciplinarité, induite par la figure du designer à la fois chercheur, enquêteur et créateur, est d’autant plus intéressante dans une étude participative sur l’exil : cela permet d s’éloigner du cadre disciplinaire et ainsi ouvrir une narration alternative issue des co-habitants permettant d’offrir de nouveaux savoirs, de déconstruire les a-priori et d’interroger les politiques d’accueil territoriale par celles et ceux qui les vivent.
[Figure 4]La création collective d’inter-cartes dans le cadre d’ateliers créés et menés par un designer, lui-même co-habitant d’un territoire, ouvre un nouvel espace de narration et de médiation où la cartographie permet à la fois d’ouvrir le dialogue mais également de proposer une nouvelle représentation du vivre-ensemble sur un territoire par celles et ceux qui le vivent et le construisent. Si ces représentations d’expériences spatiales et d’espaces vécus d’un ici et maintenant sont décrites cartographiquement dans un espace-temps ouvert et créatif, elles peuvent devenir de nouvelles sources de savoirs, venant compléter les ressources classiques de sciences sociales et des sciences de l’espace tout en se servant des principes méthodologiques de l’enquête ethnographique ou enquête socio-anthropologique25. En effet, elle prend en compte les différents acteurs de l’accueil et de la migration et en particulier les sujets socio-minorisés empêchés de participer à des recherches plus classiques. Plus encore, cette recherche-expérimentation questionne les outils de narration et de connaissances actuels pour et sur les expériences migratoires, tout autant que le rôle du designer dans le cadre d’une étude in situ de terrain. Il s’agit alors de penser la porosité des domaines scientifiques en y incluant le design et le savoir sensible via la cartographie sensible et narrative comme nouveau support de médiation, mais également comme véhicule de revendication politique et d’échanges indisciplinaires.
Citer cet article
Margot Laudoux, « La création d’inter-cartes : nouvelle méthodologie d’enquête pluridisciplinaire entre médiation, design et sciences sociales », [Plastik] : En-quête de terrains : l’art de croiser les “gens” #17 [en ligne], mis en ligne le 24 septembre 2025, consulté le 08 novembre 2025. URL : https://plastik.univ-paris1.fr/2025/09/24/la-creation-dinter-cartes-nouvelle-methodologie-denquete-pluridisciplinaire-entre-mediation-design-et-sciences-sociales/