Entre esthétique et éthique, art et sciences du vivant, ce numéro exceptionnel de la revue Plastik réunit 18 articles qui évaluent le périmètre d’action et le sens des pratiques artistiques concernées par la sauvegarde de la biodiversité.

L’intérêt pour l’écologie et le développement durable traverse le champ de l’art et les concepts d’environnement, de site et de territoire ont acquis une visibilité sans précédent. Dans quelle mesure les modes opératoires des artistes contribuent-ils à la modification de notre regard sur la notion de milieu naturel? Quel impact ont-ils sur la sensibilisation du public à leur protection? Quelles attitudes développent-ils face à ce nouveau défi lancé par les scientifiques au titre de l’intérêt supérieur de l’humanité ? Qu’on les considère porte-paroles, médiateurs, défenseurs d’une cause, nouveaux gestionnaires de crise, les artistes  impliqués dans ce champ nous signifient que les ressources naturelles sont désormais affectées d’une valeur de patrimoine universel, entre enregistrement de périls et mémoire d’un futur incertain.

Grâce à la collaboration d’Elisabeth Amblard, Benjamin Arnault, Gentiane Bélanger, Ronald Binnie, Nathalie Blanc, Cécile Bourne-Farrell, Joanne Clavel, Eugénie Denarnaud, Emeline Eudes, Loïc Fel, Sarah Gevurtz, Jens Hauser, Sacha Kagan, Corinne Matheron, Karen O’Rourke, Bénédicte Ramade, Chloé Royac, Renaud Subra, Anne Teyssèdre et Frédéric Triail, ce numéro de Plastik est l’occasion d’un partage des savoirs où l’art et l’équilibre du vivant sont omniprésents, traversés par des enjeux éthiques qui nous invitent à repenser des lignes de conduite et des postures.

Par leur expérience d’artiste, de géographe, de paysagiste, leur expertise de biologiste, d’historiennes d’art, de sociologue, de philosophe, par leurs études doctorales en cours, les auteur-e-s apportent des réponses à des problématiques environnementales que la création artistique exemplifie et dépasse. Ils-elles nous montrent à quel point le respect actif de la biodiversité innerve des démarches actuelles de l’art demeurant confidentielles alors même qu’il est l’affaire de tous.

C’est donc à un engagement sans précédent en faveur du bien commun qu’est la préservation de notre planète que chercheurs, universitaires, commissaires d’exposition, critiques, d’horizons, de pays et de continents divers collaborent à cette nouvelle livraison de Plastik, en explicitant les pratiques les plus significatives de l’art qui font écho aux alertes scientifiques. Que ces auteur-e-s soient remercié-e-s pour leur contribution à penser le monde présent et celui de demain en nous confiant des actes de recherche qui sont autant d’actes militants en faveur de la conscience écologique que des positions expertes parfois divergentes, toujours riches d’arguments et de débats. Que soient également remerciés les membres du comité de lecture augmenté de trois nouveaux spécialistes sollicités pour leur expertise dans le domaine de l’écologie et de la culture.

Ce numéro n’existerait pas sans le dévouement de Farah Khelil qui met ses compétences numériques au service de la revue et assure une interface précieuse avec les auteur-e-s- et les membres de l’équipe. J’exprime également toute ma reconnaissance à Olga Kisseleva pour ses conseils avisés et son suivi sans faille. Enfin, j’adresse toute ma gratitude à Richard Conte pour sa confiance.

L’ensemble de notre communauté multidisciplinaire rassemblée ici vous invite à parcourir ce numéro foisonnant de découvertes et d’interrogations et vous souhaite une bonne lecture.

Citer cet article

Agnès Foiret, « Art et biodiversité : Un art durable ? – Editorial », [Plastik] : Art et biodiversité : Un art durable ? #04 [en ligne], mis en ligne le 15 février 2014, consulté le 21 novembre 2024. URL : https://plastik.univ-paris1.fr/2014/02/15/art-et-biodiversite-un-art-durable/ ISSN 2101-0323